Il y a une chose que je ne supporte pas du tout qu'une personne soit malhonnête et qu'une personne trompe une autre personne, quoi qu'il arrive. Et je crois au respect parce que je suis quelqu'un de juste. Et les personnes qui me représentent, les avocats, les comptables, doivent effectuer un travail de haut niveau. Je veux dire par là qu'ils doivent être les meilleurs dans leur domaine.
Michael Jackson
Deux jours avant sa mort, il répétait son prochain spectacle au L.A Staples Center, la plus grande salle de spectacle de la ville. Michael préparait avec entrain et minutie . Son grand retour sur scène Ken Ehrlich, producteur de la star et témoin de ses derniers instants sur scène, confie : " Michael vivait intensément les répétitions, durant lesquelles il donnait le meilleur de lui-même. Il commençait vraiment à se projeter de nouveau dans sa carrière. Il avait l'air en forme et il y croyait". Contrairement aux rumeurs qui courent sur le mauvais état de santé de la star, Ken Ehrlich raconte même que Michael faisait preuve de beaucoup d'humour ces derniers temps. "Il s'amusait vraiment et ça se voyait pendant les répets. Il était prêt pour assumer le show, pour assumer une incroyable performance !"
L'autopsie du chanteur a révélé qu'il avait reçu du propofol , en même temps que plusieurs anxiolytiques benzodiazépines.
Conrad Murray lui administrait à domicile, sois-disant comme somnifère, du protofol regulièrement, mais cette nuit...
Murray lui a donné un comprimé de 10 milligrammes de Valium, un anxiolytique, à 1 h 30 du matin.
A 2 heures, le médecin a administré 2 milligrammes d'un autre anxiolytique le Lorazepam, en perfusion intraveineuse cette fois.
Puis à 3 heures, 2 milligrammes d'un sédatif puissant le Midazolam, toujours par intraveineuse.
A 5 heures, à nouveau 2 milligrammes de Lorazepam, et à 7 h 30, encore 2 milligrammes de Midazolam.
Mais à 10 h 40 du matin, le docteur finit par céder.
Il administre, toujours avec le système de perfusion qui se trouvait en permanence dans la chambre, 25 milligrammes de Propofol, qu'il a dilués avec de la lidocaïne.
A 10 h 50, il quitte la chambre pour se rendre aux toilettes et, à son retour, quelques minutes plus tard, il constate que son patient ne respire plus. Il tente de le réanimer et lui injecte 0,2 milligrammes de Flumazenil.
On s'explique mal pourquoi les secours n'ont été appelés qu'à 12 h 21 dans cette résidence qui se trouve à quelques minutes de l'hôpital de UCLA, où Michael a finalement été transporté en urgence, et où l'ambulance est arrivée à 13 h 14.
Les secouristes ont tenté de le ranimer sur place, ce qui explique l'écart de 53 minutes. Le décès a été constaté à 14 h 26.
Ce qui concluent à un homicide provoqué par «une intoxication grave au Propofol», d'autres substances ayant contribué au décès (lorazepam, midazolam, diazepam – Valium –, lidocaïne et éphédrine).
Déclaré mort le 25 juin 2009 à 14 h 26.
Le « Los Angeles Times » rapporte que Conrad Murray aurait ainsi reçu pas moins de onze coups de fil durant les cinq heures allant du début de détresse médicale de Michael jusqu'à son admission aux urgences, dont trois conversations téléphoniques qui auraient duré en tout au moins quarante-cinq minutes.
La famille a obtenu une seconde autopsie.
Rapport définitif du médecin légiste. Treize marques de piqûre, trente-huit marques au total sur le corps du roi de la pop, décédé dans sa résidence de Los Angeles, le 25 juin 2009. C'est ce qu'a constaté le médecin légiste en charge de l'autopsie.
Des plaies dues à des piqûres ont été constatées sur son cou, ses bras et ses jambes. Le rapport, qui conclut que les soins que la star a reçus pendant les dernières heures de sa vie ont violé tous les standards médicaux acceptables, a été une pièce maîtresse pour le procès très médiatisé contre le cardiologue et médecin personnel de Michael Jackson. La dose de propofol donnée équivalait à celle que l'on donne habituellement à un patient avant une lourde opération chirurgicale.
Onze flacons de propofol ont été retrouvés au domicile du chanteur , et aucun ne résultait d'une ordonnance, ni ne comportait le nom du patient ou du docteur.
"Le réservoir d'oxygène était vide, l'équipement déconnecté, et il n'y avait pas de moniteurs ni de contrôle de la perfusion pour l'administration intraveineuse " . En plus du propofol, le sang de Michael contenait des sédatifs contre l'anxiété à base de lidocaïne, du diazepam et du lorazepam pour l'anxiété, du nordiazepam, du midazolam, et de l'éphédrine, utilisée pour les problèmes de narcolepsie et de dépression. A ce sujet, le docteur personnel Conrad Murray avait dit aux enquêteurs que son patient souffrait d'insomnie chronique, et était dépendant au propofol depuis des années pour arriver à dormir. Mais un médecin anesthésiste consulté par le légiste a soutenu qu' aucune étude n'avait rapporté l'efficacité de l'utilisation de cette substance pour soigner ou soulager l'insomnie . "Les seuls rapports de son utilisation dans un cadre domestique sont des cas de surdose mortelle – suicides, meurtres ou accidents" , confirme ainsi le Dr Selma Calmes.
Elle ajoute qu'à cause des risques d'attaque cardiaque ou de problèmes respiratoires, le propofol ne doit être administré que par des anesthésistes . "Une extrême surveillance du patient est nécessaire quand il est administré" , a-t-elle ajouté.
Le professeur François Chast, chef du service de pharmacie clinique des hôpitaux universitaires Paris Centre. Car comme l'a prouvé l'enquête, le produit a été administré à Michael Jackson complètement hors de ses indications et des conditions requises. "Au bloc, le propofol est un médicament d'une grande sécurité, il est rapidement éliminé, ce qui en fait un produit idéal de la chirurgie ambulatoire. On dort dès qu'il est perfusé et on se réveille très vite après l'arrêt , poursuit le pharmacologue. Mais il ne peut être utilisé qu'en milieu hospitalier, avec un monitorage cardio-respiratoire et le cas échéant du matériel de réanimation."
Les médias ont profité comme à leur habitude pour mettre en scéne le corps enveloppé dans un linceul blanc, transporté à la morgue de Los Angeles, transfert filmé en direct par les télévisions locales depuis des hélicoptères.
Le domicile, le cabinet du médecin, une pharmacie à Las Vegas, ainsi que son cabinet et un garde-meuble de Houston (Texas) ont fait l'objet de perquisitions des enquêteurs de la police et de l'agence américaine de lutte contre les stupéfiants (DEA). Dans le passé du docteur Murray figure une arrestation en 1994 pour violences conjugales, mais il a été acquitté. Il aurait connu des déboires financiers, dont une pension alimentaire non réglée et une plainte d'associé à la suite d'une tentative ratée de lancement d'une boisson énergétique; et sa résidence de Las Vegas serait menacée de saisie.
Le 8 février 2010 , Conrad Murray a plaidé non coupable aux charges d' homicide involontaire , et a été libéré après avoir déposé une caution de 75 000 $USD .
En novembre 2011 , il est condamné à quatre ans d'emprisonnement pour homicide involontaire, finalement il en fait que 2 ans et est libéré en octobre 2013, en raison de la surpopulation carcérale, depuis il a disparu du système...
Le comportement du médecin a été au cœur d'un autre procès, opposant le clan Jackson au promoteur AEG, producteur du spectacle "This is it". Les Jacksons réclamaient des centaines de millions de dollars à AEG, estimant que ce dernier avait négligé la santé du chanteur en le laissant entre les mains de Conrad Murray. Le jury avait toutefois estimé que le médecin était compétent .
Source;le temps, premiere.fr, lemonde.fr